Le Centre grégorien Saint-Pie X, oeuvre sous l'égide de la Fraternité Saint  Pie X dans le district de France, est hébergé par la  Fraternité de la Transfiguration (Mérigny). Il a pour but de favoriser l'étude et la pratique du chant grégorien dans un cadre liturgique. Pour cela, il se place dans la lignée de l'interprétation de Dom Gajard et, dans le cadre des sessions qu'il organise, fait participer quotidiennement au chant de la messe et des complies. L'enseignement dispensé s'atta­che à couvrir l'ensemble des besoins, des débutants jusqu'aux chefs de chœur, en passant par les organistes et les camps pour enfants.

Dates des prochaines sessions : 18-24 février  -    7-13 juillet    -    18-24 août   2024

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liturgie

  • Voici un cantique proposé par la Communauté de l’Emmanuel qui se répand comme une traînée de poudre à la fois dans les églises conciliaires et malheureusement chez nous aussi.

    Voici une interprétation de référence par « Chorale Music et Mission » :

    https://www.youtube.com/watch?v=UiipjJ3PiYI

    Un texte peu catéchétique

    Quant à son texte, ce chant commente la vision du chapitre 12 de l’Apocalypse et divers titres donnés à Marie. La trame de fond est le thème de la nouvelle Ève mais les allusions à ses privilèges ne sont pas toujours très explicites. Derrière un style poétique peut se cacher un refus d’exprimer le catéchisme, alors que c’est l’objet principal des cantiques en langue vernaculaire selon les directives pontificales.

    Quelques titres donnés dans les litanies sont présents : Étoile du matin, Reine des cieux, Vierge immaculée, Vierge sainte. On regrette de n’y voir figurer ni la maternité divine, ni la virginité perpétuelle.

    Le premier couplet parle de la mère du Sauveur sans aller plus loin. Le deuxième couplet montre la participation de Marie à l’œuvre rédemptrice seulement dans le fait d’avoir « puisé du côté de son Fils, l’eau et le sang qui sauvent du péché ». On regrette encore ici que les mots “rachat” ou “rédemption” soient refusés. Elle nous « ouvre les portes du jardin », ce qui entretient le parallèle de la nouvelle Ève mais en refusant le mot “Ciel” ou “Paradis”.

    Ces omissions sont trop nombreuses pour ne pas refléter une théologie volontairement lacunaire. Tout le catéchisme ne se trouve pas dans chaque chant, mais il convient d’expliciter quelques éléments auxquels on fait allusion.

    Une chanson pseudo-modale

    Le refrain est en mode de ré, comme beaucoup de cantiques anciens, comme les pièces du premier mode grégorien (introït Gaudeamus, Kyrie de la messe IX et de la messe XI). Pour se placer dans cette modalité, la mélodie évite la sensible, elle fait entendre le ré en dessous du mi final et non le ré dièze qui serait attendu. Toutefois l’harmonisation vient restituer cette sensible par endroit, harmonisation du compositeur lui-même, qui ne trahit donc pas sa pensée. La mélodie, au moins quant au refrain, ne semble pas poser problème.

    Mais si l’on regarde un peu plus loin, en faisant le parallèle avec Michel Fugain et sa chanson Une belle histoire1, la similitude est frappante, justement sur cette introduction du refrain. Une citation aussi longue ne peut pas être purement fortuite, il faut tout au moins l’éviter quand on s’en rend compte. Malheureusement il semble que la communauté de l’Emmanuel ait trouvé une bonne occasion d’attirer les jeunes à la rencontre providentielle de la Sainte Vierge en faisant allusion à la rencontre providentielle de la romance de Michel Fugain. Le problème est que cette musique est porteuse d’un état d’esprit qui n’est pas chrétien. Les jeunes vont donc rester dans l’esprit romance en chantant le cantique.

    Retour du rock par le rythme !

    Comme dans beaucoup de chansons de rock un peu évolué, le couplet, ou du moins la suite entreprend une accélération du rythme ou du moins une complexification. Après un refrain plutôt calme, les doubles croches et les rythmes syncopés font leur apparition sur « Marie, Ève nouvelle », se maintiennent pendant tout le couplet, avant une conclusion bien martelée et ralentie, pour faire revenir le refrain.

    L’intérêt de ce rythme est de favoriser la danse et une danse plutôt déhanchée, débraillée. Il n’est pas nécessaire de citer les mises en garde de saint Pie X pour comprendre qu’une telle musique ne peut être employée, ni dans le cadre liturgique ni pour aider la prière.

    La grille harmonique de variété.

    Les ralentissements du rythme à certains moments du refrain laissent voir le vocabulaire harmonique de cette musique. Contrairement aux musiques grégoriennes ou au folklore ancien, l’harmonie n’est pas un accompagnement de la mélodie, elle est la trame de fond sur laquelle le chanteur pourrait presque improviser. D’ailleurs les variantes entre Fugain et l’Emmanuel montrent qu’il y a une certaine marge de manœuvre en restant dans la “grille”.

    Précisément sur le “veur” de “Sauveur”, il s’agit d’une septième de dominante qui va nous mettre en tension maximale vers la reprise de la phrase. Normalement un accord de tension est l’avant-dernier dans une phrase qui se terminera par un certain repos, même si celui-ci n’exclut pas une certaine suspension (la demi-cadence est la virgule de la grammaire musicale). Ici la virgule est placée entre la tension et la détente en accentuant au maximum cette tension par le retard de la sensible. Pour montrer que ce fa dièze doit monter au sol et tirer le plus possible vers le début de la nouvelle phrase, on retarde son arrivée en attaquant d’abord un sol. Ce procédé, appelé appogiature, est très puissant pour augmenter la tension. Mozart l’utilise constamment dans ses mélodies pour conclure ses phrases en retardant la note finale. Ici toute la différence est qu’il met la note de tension là où il devrait y avoir repos. Ceci n’est pas anodin, ce passage de “Sauveur” et d’autres qui lui ressemblent (la fin de toutes les mesures du couplet) lancent le chant. C’est l’harmonie aussi qui fait danser.

    Le reste du schéma harmonique, particulièrement dans le couplet est d’une pauvreté caractéristique des musiques dites de “variété” qui sont assez répétitives.

    En conclusion, il est inutile de redire que ce cantique ne possède ni le caractère sacré exigé par saint Pie X en premier lieu, ni la qualité musicale qui peuvent en faire une musique digne de la liturgie et même de la prière. Ne nous laissons pas gagner par le libéralisme et soyons ennemis des corruptions de l’art sacré afin de défendre la vraie liturgie.

    Par l’abbé Louis-Marie Gélineau, prêtre de la FSSPX

  • Le chant grégorien a fait l’objet de nombreuses études et son interprétation a profité de bien des découvertes.

    Le centre grégorien Saint Pie X entend conserver les principes fondamentaux si clairement énoncés par Dom Mocquereau à la suite des travaux lancés par Dom Guéranger, principes magnifiquement appliqués par Dom Gajard dont les enregistrements ont fait la gloire et la réputation mondiale de Solesmes.

    Depuis, d’autres études sur les manuscrits et surtout la publication du graduel Triplex où ils ont été reproduits, ont permis de connaître bien des nuances qui n’avaient pas été indiquées dans l’édition vaticane.

    Le Centre entend bien enrichir son interprétation de cet apport, sans pour autant remettre en cause les bienfaits des travaux précédents. Le chant qu’il préconise reste fidèle à la méthode dite de Solesmes, en travaillant un chant rythmé qui unit les notes entre elles par ce mouvement naturel des levers et des posers, rythme fondamental sur lequel se greffe le grand rythme qui constitue le phrasé. Ce chant bénéficiera, autant que possible, des nuances que l’on peut lire dans le graduel Triplex, en particulier à partir de l’écriture de Saint Gall : nombreux épisèmes d’expression, formes particulières de neumes…

    Le Centre grégorien Saint Pie X souhaite ainsi faciliter l’unité liturgique autour de l’interprétation la plus répandue et la plus accessible à tous.

  • La formation des choristes est conçue sur deux degrés afin de donner à tous les choristes les notions fondamentales du chant grégorien, avec ses spécificités d’écriture et d’interprétation. Cette formation gagnera à être prolongée par le renouvellement du second degré, afin de mieux maîtriser les techniques nécessaires pour donner au chant liturgique toute la beauté qu’il mérite.

    « La musique doit être un art véritable ; s’il en était autrement, elle ne pourrait avoir sur l’esprit des auditeurs l’influence heureuse que l’Église entend exercer en l’admettant dans sa liturgie. » Saint Pie X, Tra le Sollecitudini

  • Le 1er degré de direction s’adresse à des personnes qui ont une pratique régulière du chant grégorien et qui envisagent à plus ou moins long terme de rendre service pour encadrer et guider des choristes. Ils doivent avoir validé les deux premiers niveaux choriste soit en ayant suivi les sessions, soit par un examen vérifiant qu’ils en maitrisent toutes les connaissances.

    La technique vocale, la qualification des notes structurantes, la chironomie pour soi, le dessin chironomique, les principes de la modalité, la reconnaissance auditive des cadences modales, la découverte du Triplex et le chant dans la liturgie seront abordés par les différents professeurs à travers des exercices théoriques et pratiques (chant d’offices chaque jour).

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